Pitch en 2mn sur « Perdu dans le temps »…

Voici une vidéo où je suis un peu (trop) statique mais où, à l’initiative de mes fils, je me suis essayé au genre du « pitch » en 2 minutes…

J’en profite pour vous signaler que « Perdu dans le temps » a désormais sa page facebook à http://www.facebook.com/VincentTria

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Première vidéo officielle de rFactor2

Attention, on n’a même pas encore de date de sortie ni même de version béta à se mettre sous la dent mais admettons que ça bouge dans le bon sens en ce moment dans le monde du Simracing !

Après C.A.R.S qui vient de se dévoiler et qui est, d’après moi, très prometteur, voici une autre promesse alléchante, rFactor2, enfin !

Désormais, on va peut-être aussi avoir du nouveau du côté de GTR3 de SimBin, qui sait ?

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« Perdu dans le temps » a sa page sur Facebook !

Pour aider à la promotion de mon livre « Perdu dans le temps« , je viens de créer une page sur Facebook où vous pourrez trouver (entre autres) deux vidéos dont une exclusive !

Rejoignez le héros du livre (Vincent Tria) à http://www.facebook.com/VincentTria

Perdu dans le temps sur Facebook

Perdu dans le temps sur Facebook

 

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Décès de Dennis Ritchie, inventeur du langage C et développeur de Unix

Très bon article sur Dennis Ritchie à http://www.siteduzero.com/news-62-42759-p1-deces-de-dennis-ritchie-inventeur-du-langage-c-et-developpeur-de-unix.html

Dennis Ritchie

Edit : un autre très bon article à http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/mort-de-dennis-ritchie-cinq-liens-pour-decouvrir-un-geant-de-l-informatique_265851.html

 

 

 

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Une nouvelle simulation prometteuse à venir : C.A.R.S !

On l’attendait depuis un moment et ça y est : le studio qui était derrière NSF Shift & Shift 2 s’est lançé en indépendant avec un projet novateur, C.A.R.S.

Le site est ouvert depuis hier (voir à http://www.wmdportal.com/) et la version alpha est disponible dans la foulée (mais il faut contribuer financièrement pour y avoir accès… ça peut paraitre bizarre comme formule mais ça permet de participer -de loin- au développement du projet en donnant son avis sur le forum dédié… Et j’attendais cela depuis longtemps !).

Voici une vidéo de cette toute première version qui est encore loin d’être représentative du produit final (il faut garder cela en tête avant de critiquer comme j’ai pu le lire sur certains forums…) :

Quand on voit cela, on ne peut s’empêcher de penser à un GPL au goût du jour, non ?

Alors, au volant, ça donne quoi ?

Eh bien, c’est aussi beau que sur la vidéo et le son est formidable : immersif, crédible, jouissif !
Mais pour le comportement de la voiture, on est encore loin de GPL : le FFB est très bien (pas aussi fin que celui d’iRacing mais vraiment bien tout de même) mais il y a trop de grip… Ceci dit, c’est facile à corriger et on voit que les développeurs semblent avoir retenus les leçons des critiques (justifiées) faites aux précédents « Shift ».

Je vais suivre tout cela de près et vous tenir au courant bien sûr…

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Test des capsules « capsul’in » pour machines Nespresso

Après mon test comparatif Necap/Nexpod (que vous pouvez retrouvez ici) d’il y a presque un an, voici qu’un fabricant français m’a offert de tester sa capsule alternative toute récente de marque « capsul’in » (voir à http://www.capsul-in.fr/).

Pour bien faire les choses, ils m’ont même envoyé quelques accessoires qui vont bien avec : le kit capspoon (voir à http://www.capsul-in.fr/infos-capsules/accessoires-pour-capsulin/capspoon/)…

Voici donc les vidéos qui illustrent mon test de ces nouvelles capsules alternatives que j’ai trouvées vraiment très bien !

Dans ces vidéos (mise en ligne telle quelles, même pas éditées !), peut-être que je n’insiste pas assez sur l’apport des petits accessoires du kit capspoon… Donc, je veux redire ici que je les recommande chaudement !

De son côté, il semble que Nexpod ait corrigé les problèmes qui pénalisaient son produit et j’ai hâte de pouvoir vérifier cela…

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Livraison en suspend du livre « 365 jours d’école à la maison »…

Pendant la période qui va de début novembre 2011 à début février 2012, nous allons interrompre les ventes du livre « 365 jours d’école à la maison », le livre sur le homeschooling écrit par mon épouse et que nous vendons en direct sur son site dédié.

Si vous voulez recevoir ce livre avant cette période, dépêchez-vous : nous prenons les commandes jusqu’à la fin de ce mois d’octobre mais plus après !

365 jours d'école à la maison

La couverture du livre "365 jours d'école à la maison"

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La kindle store d’amazon.fr : (presque) tous mes livres y sont !

Amazon vient enfin d’ouvrir sa boutique Kindle aujourd’hui et c’est peu de dire que ce lancement était prévu et attendu !

Il semble que les éditeurs français se soient finalement ralliés au mouvement et la boutique parait bien fournie… Mais, pour moi, l’essentiel, c’est que mes livres y sont !

Voici un petit récapitulatif :

De plus, « Racing » va y être ajouté ces prochains jours et je suis en train de finaliser la version ebook de « Soheil Ayari, un pilote moderne » avec mise à jour et enrichissement !

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A propos de Steve Jobs, extraits du livre…

La meilleure façon d’évoquer Steve Jobs après sa disparition, c’est encore de le laisser parler… Voici un extrait de notre livre où Steve raconte un épisode clé de son parcours :

On sait que c’est lors de sa visite au Xerox Parc que Steve Jobs va avoir la révélation : tous ses prochains ordinateurs devront reposer sur une interface graphique comme celle qu’il a pu découvrir sur la station Xerox Alto. Jobs raconte ainsi ce qu’il vit ce jour-là :

« Ils me montrèrent trois choses ce jour-là. Mais j’étais si aveuglé par la première que je ne vis même pas vraiment les deux autres. Une des choses qu’ils me montrèrent était la programmation orientée objet mais je n’ai même pas vu cela. L’autre chose qu’ils me montrèrent était un réseau d’ordinateurs connectés… Ils avaient plus d’une centaine d’Alto en réseau qui s’envoyaient des mails et ainsi de suite. Mais je ne vis pas vraiment cela non plus. J’étais complètement ébloui par la première chose qu’ils me montrèrent et c’était l’interface graphique.

Je pensais alors que c’était la plus belle chose que j’avais vue de ma vie. Maintenant, je me souviens qu’elle était pleine de défauts, très incomplète et qu’ils s’étaient trompés sur bien des points. Mais nous ne le savions pas à ce moment et je pense toujours qu’ils avaient là le germe d’une idée puissante. En dix minutes, il paraissait évident que tous les ordinateurs allaient ressembler à ça à terme. »

Steve Jobs étant quelqu’un de très visuel (d’où l’importance qu’il attache à l’esthétique de ses produits), il n’est pas étonnant que l’interface graphique lui ait fait manquer les deux autres innovations qui lui ont été présentées.

Un autre extrait, plus long mais significatif :

L’itinéraire de Steve est très particulier. Ce n’est pas un technicien comme le sont les fondateurs de Google. Ce n’est pas non plus un businessman de formation comme peuvent l’être Jeff Bezos (le fondateur d’Amazon.com) ou Steve Balmer (PDG actuel de Microsoft). Ni même le type d’homme d’affaires que des entrepreneurs amateurs deviennent, comme Bill Gates. Si Steve Jobs est devenu un excellent businessman, sa motivation est très différente de celle du monde des affaires traditionnel. Alors que Bill Gates est intéressé par être le numéro un, Steve Jobs cherche à être le meilleur — nuance subtile (« And our primary goal here is to make the world’s best PC — not to be the biggest or the riches » a-t-il dit dans une interview à Business Week). Steve est en effet un idéaliste. Il ne travaille pas pour l’argent, il ne veut pas forcément conquérir tout un marché, mais cherche à « faire une brèche dans l’univers » (« make a dent in the universe »). Ce n’est sans doute pas par hasard que deux des marques que Steve adore sont Porsche (les voitures de sport) et Miele (les lave-vaisselles). Deux compagnies connues pour vendre des produits de haute qualité -et avec de confortables marges. Alors qu’un homme d’affaire essaiera d’être le plus rationnel et objectif possible, la manière de travailler de Steve est extrêmement émotionnelle et subjective. À commencer par son obsession du design, pas seulement extérieur mais plus généralement la conception. C’est par exemple parce que Steve a suivi un cours de calligraphie à l’université que le Macintosh a eu dès le début des fontes proportionnelles. Pour Jobs, soit un produit est « génial » (« insanely great » était son adjectif favori), soit c’est une « daube » (« crap« ). Soit une personne est géniale, soit c’est un rigolo (« bozo« ). Bien évidemment, Steve ne veut avoir affaire qu’à des produits et personnes du premier type. C’est un perfectionniste qui n’attend que le meilleur de ses troupes.

Microsoft est prêt à vendre n’importe quel type de logiciel du moment que cela rapporte. Apple au contraire ne s’aventure sur un marché que s’il peut créer un produit « génial » qui dépasse tout ce qui existe. Pour Bill Gates le businessman, faire affaire avec IBM lorsque ce dernier cherchait des partenaires pour son futur PC en 1980 était du pain béni : il était évident que travailler avec Big Blue ouvrait la porte à un marché colossal. Mais pour l’idéaliste Steve Jobs cela aurait été impensable -si tant est que Big Blue ait été intéressé de faire affaire avec Apple. Tout d’abord Steve considérait à l’époque IBM comme l’establishment -l’ennemi à abattre. Ensuite il n’aurait jamais accepté de se plier aux exigences d’Armonk et de leur laisser le contrôle sur quoi que ce soit. Il aurait enfin refusé de travailler sur une « daube » comme l’IBM PC. La plupart des particularités de la culture Apple dérivent de ce désir de Steve de « faire une brèche dans l’univers ».

Créer des produits qui dépassent ce qui existe demande une grande créativité et beaucoup d’idées. À ce sujet, Steve se plaît à citer Picasso : « Les bons artistes copient. Les grands artistes volent ». Et sur ce point, Jobs plaide coupable (« We have always been shameless about stealing great ideas »). Le génie de Jobs ne consiste pas à inventer des idées révolutionnaires, mais à les repérer avant tout le monde. Les repérer lorsqu’elles ne sont qu’à l’état embryonnaire et les transformer en un produit destiné à la grande consommation. C’est ce qui fait de Steve Jobs un visionnaire. Ce sont les compétences en électronique de Steve Wozniak qui ont permis à l’Apple// d’exister -il fallait réduire au maximum le nombre de processeurs. Mais c’est Steve Jobs qui a eu la vision d’un ordinateur en tant que produit fini, livré dans un boîtier plastique de qualité. L’interface graphique a été inventée par Xerox. Mais c’est Apple qui l’a commercialisé le premier avec le Lisa puis avec le Macintosh car Steve a été le premier manager à voir l’intérêt d’une telle technologie, a copié l’idée et l’a transformée en un produit. C’est Tony Fadell, alors un contractant indépendant, qui a eu en 2001 la vision d’un baladeur MP3 lié avec une plate-forme de vente de musique. Lui et son partenaire ont frappé à de nombreuses portes pour vendre leur idée. Mais seul Apple a été intéressé et a rapidement embauché Fadell. Et c’est Steve Jobs qui, en étant fortement impliqué dans le développement de l’iPod à quasiment tous les niveaux, a transformé le business modèle de Fadell en un produit culte. Finalement, le marché du smartphone était bel et bien existant avant l’arrivée d’Apple. Mais ce dernier a réussi à créer la sensation avec son iPhone.

La culture d’Apple a beaucoup en commun avec les constructeurs de micro-ordinateurs des années soixante-dix : on conçoit le meilleur produit que l’on peut, et on se distingue principalement par la qualité du produit et/ou le prix -uniquement le produit dans le cas d’Apple. L’un des challenges d’Apple a donc été de créer ces produits. Steve a beau avoir la vision, il faut des gens pour transformer cette vision en réalité. Jobs a tout d’abord été très bon pour attirer les talents pour développer ses produits : Steve Wozniak, Tony Fadell et bien d’autres. Apple a dû également créer une culture centrée autour du produit. Mais pas une culture d’engineering typique où plus on ajoute de fonctionnalités mieux c’est (comme c’est souvent le cas chez les autres comme Microsoft par exemple). Une culture qui prend en compte l’aspect design et qui partage l’obsession de Steve pour les détails et le goût de l’excellence. Pour Microsoft, développer un produit est un moyen, le vendre est une fin. Pour Apple, créer le produit est une fin en soi et la vente est un processus naturel -dans l’esprit de Steve il est évident que le public va acheter ses produits car ils sont les meilleurs. Apple a parfois fait appel à des compagnies externes pour développer ses produits. Un exemple célèbre est pour la souris de son premier Macintosh, où la firme à la pomme a fait appel à la célèbre société de design IDEO. Pour ses premiers iPods, pressé par le temps, Apple s’est basé sur le système d’exploitation de PortalPlayer — ce dernier a cependant dû travailler quasiment exclusivement pour Cupertino et signer un accord de confidentialité draconien. Mais, dans beaucoup de cas, si Apple peut réinventer la roue (en mieux évidemment), Apple le fera. Pour l’interface graphique du Lisa et du Macintosh, Steve Jobs a réussi à obtenir de Xerox que leur équipe de Palo Alto lui montre leur travail sur l’interface graphique. Les développeurs d’Apple s’en sont inspirés pour concevoir leur propre interface graphique. Si la firme à la pomme a tout naturellement démarché de nombreux talents pour développer ses produits, elle n’a que rarement racheté des compagnies pour leur technologie, pratique commune dans l’industrie — une exception notable est le rachat en 2008 de PA Semiconductor afin de gagner de l’expertise en microprocesseurs. Mais Apple n’a racheté aucune compagnie pendant trois ans (de 2002 à 2005). C’est ainsi que l’iPhone a ainsi été grandement conçu en interne. Pour le système d’exploitation de ce dernier, Apple a considéré utiliser Linux, mais Steve Jobs a refusé et Apple a fini par écrire une version portable de Mac OS X. Autrement dit, si Apple n’hésite pas à prendre des idées de l’extérieur, il privilégie la mise en œuvre de ces idées en interne.

Avant son éviction d’Apple (en 1985), Steve avait lancé de nombreux projets au sein de sa compagnie. Mais son passage par NeXT l’a grandement changé, et à son retour à Cupertino (en 1997) il a adopté une position radicalement opposée. L’une de ses premières actions à son retour à la tête d’Apple a été de faire des grandes coupes. La gamme produite a été limitée au strict minimum : ordinateurs portables et ordinateurs de bureau, et les deux lignes de produits avaient une version standard et une version haut de gamme. De nombreux projets internes ont été éliminés. Steve se plaît à dire que des nombreux succès de sa compagnie, les produits qui n’ont pas été lancés comptent autant que les produits qui ont effectivement été lancés. D’ailleurs, les managers d’Apple sont plus souvent évalués sur l’argent qu’ils ne dépensent pas que sur l’argent qu’ils dépensent. Apple n’a aucune dette, est très profitable et a 20 milliards de dollars en banque. La firme à la pomme n’ouvre pourtant que rarement les cordons de sa bourse. Alors que Google et Microsoft — deux autres compagnies avec des milliards en banque — n’hésitent pas à investir des centaines de millions dans des projets sans retour immédiat, Apple n’investit que dans des domaines directement liés à sa gamme de produit existante.

Étant donné qu’il veut se différencier principalement par son produit, Apple a naturellement préféré utiliser un modèle d’intégration verticale dès que possible -modèle qui était commun à tous les constructeurs de son époque. Mais Apple a même été plus loin que sa culture d’origine en concevant son premier microprocesseur : l’Apple A4, pour son iPad (l’A4 est en fait plus customisé à partir de l’architecture ARM qu’entièrement conçu -de même, Apple ne possède pas ses propres fonderies). Les constructeurs de micro-ordinateurs des années soixante-dix concevaient toute l’électronique sauf le microprocesseur, qui aurait demandé beaucoup trop d’investissements. À noter qu’Apple a outsourcé la production même (la firme à la pomme ne possède plus d’usine de production), mais a surtout appliqué l’intégration verticale au niveau de la conception.

Steve est un maniaque du contrôle et veut tout régenter (« I’ve always wanted to own and control the primary technology in everything we do ») — c’est sans doute la raison pour laquelle il a tellement adoré la micro-informatique des années soixante-dix. Or la meilleure manière de tout contrôler est de tout concevoir. Si Apple ne peut bien évidemment pas tout faire (ils ne vont pas commencer à faire leur propre fonderie plastique), ils ont conçu leurs propres composants dès qu’ils peuvent. Mais lorsqu’on est habitué à tout faire tout seul, on n’a qu’une patience limitée avec les partenaires. La firme à la pomme est connue pour être extrêmement exigeante avec ses fournisseurs et partenaires. Étant un négociateur hors pair, Steve Jobs arrive généralement à ce qu’il désire avec ces derniers. Si Microsoft est la main de fer dans un gant de velours, Apple est la main de fer dans un gant de fer, mais un gant tellement séduisant qu’on veut quand même lui serrer la main -même si on le regrette rapidement. Jobs s’est par exemple mis à dos plusieurs maisons de disques (Universal en particulier) lorsqu’il a refusé d’augmenter le prix de la musique qu’Apple vendait en ligne. Pour les fournisseurs, travailler avec Apple n’est pas de tout repos. Par exemple, les fabricants d’accessoires pour iPod apprennent la sortie de nouveaux iPods en même temps que les clients et doivent se ruer pour adapter leurs produits aux nouvelles spécifications. De même, les conditions pour développer des applications pour l’iPhone sont très contraignantes. Accord de confidentialité strict, obligation de passer par l’App Store d’Apple pour distribuer ses applications iPhone, applications qui peuvent être rejetées sans aucune explication, etc.

Apple reste avant tout un fabricant de matériel. La firme à la pomme aime offrir une solution complète et aime vendre un produit fini, packagé. La compagnie se fait certes de l’argent en vendant de la musique en ligne ou des applications pour iPhone, mais les revenus restent sans commune mesure avec les revenus liés à la vente de matériel. Il est intéressant de noter qu’Apple n’est pas très orienté Web. Par exemple, iTunes est un logiciel traditionnel -s’il utilise Internet pour l’achat de musique, il demande d’être installé sur sa machine. Amazon.com utilise son site Web pour vendre sa musique en ligne — pas Apple. Mais tous les vendeurs de matériel ont à gérer un inventaire -le cauchemar de tous les constructeurs. Ne construisez pas assez et vous perdez des ventes. Construisez trop et vous vous retrouvez avec un stock invendu sur les bras. C’est pour cette raison que Steve a embauché Tim Cook, considéré comme un génie dans de l’opérationnel. Et ce dernier a fait un excellent travail chez Apple -la compagnie est désormais extrêmement bien organisée opérationnellement parlant.

Les produits Apple n’ont jamais été bon marché. Cela est dû d’une part à l’intransigeance de Steve sur la qualité de ses produits et d’autre part à son goût prononcé pour les marges confortables -certains disent que Steve ne lance pas un produit s’il ne se fait pas au moins 20% de marge, ce qui est inédit dans le marché des fabricants de matériel. D’ailleurs, de nombreux produits que Steve a lancés ont été des échecs commerciaux en grande partie du fait de leur prix beaucoup trop élevé : l’Apple III, le Lisa, le NeXT et même les premiers Macintosh. Steve a toujours pensé que les gens seraient prêts à payer plus pour un produit de meilleure qualité (cela est vrai, mais uniquement dans une certaine mesure). Il faut dire que les débuts d’Apple n’ont pas fait grand-chose pour dissuader Jobs. Jusque dans les années quatre-vingt Apple a roulé sur l’or uniquement grâce à l’Apple//, une machine parfois surnommée à l’époque la Rolls Royce des micro-ordinateurs. L’Apple// était littéralement dix fois plus cher que d’autres ordinateurs : 10 000 FF (1 500 €) pour l’Apple//, à comparer aux 1 000 FF (150 €) pour le Sinclair ZX-81 (prix de l’époque). Les capacités de ces deux ordinateurs n’avaient peut-être rien à voir, ils se trouvaient néanmoins côte à côte dans les bancs d’essai de la presse de l’époque. Fort des leçons du NeXT, Steve a depuis essayé de limiter le prix tout en conservant des marges confortables. On trouve par exemple des modèles d’iPods d’entrée de gamme comme l’iPod Shuffle à 80 €. Et l’iPhone n’est pas plus cher que les autres smartphones. Il faut dire que pour ce dernier, Steve a trouvé la parade : se payer en touchant une partie de l’abonnement des iPhones.

Lorsque l’on cherche à vendre des produits haut de gamme, on a intérêt à avoir un bon marketing. Et lorsque l’on désire vendre du haut de gamme à un marché principalement grand public, l’aspect émotionnel est important. Sur ce point Apple a su développer une mystique. La firme à la pomme a certes un fan-club très loyal, mais ce n’est pas suffisant pour être en bonne santé. La combinaison de l’innovation et du design fait qu’Apple génère énormément de buzz, même au sein des gens qui n’ont jamais acheté Apple. C’est pour cette raison qu’Apple est une compagnie notoirement extrêmement secrète. Le meilleur moyen de faire parler de soi est de surprendre tout le monde, comme cela a été le cas avec l’iPhone. Et pour surprendre tout le monde lorsqu’on s’appelle Apple, il faut s’assurer qu’il n’y a aucune fuite en amont en prenant des mesures draconiennes.

Mais l’aspect émotionnel est limité lorsque l’on vend en entreprise. De même, réinventer n’est pas forcément du goût des entreprises qui préfèrent la compatibilité avec l’existant. C’est peut-être pour ça que Steve a souvent répété en interne qu’Apple ne vend pas aux entreprises (« Apple is not an enterprise company »). Il existe bien sûr des exceptions. Cupertino vend des serveurs Mac (la gamme Xserve). Il vante désormais l’interconnexion avec Microsoft Exchange de son iPhone comme de la dernière version de Mac OS X. Et pendant longtemps l’édition a été un bastion d’Apple. Mais le marché d’entreprise est rarement un marché stratégique pour Apple.

Les forces d’Apple en font une compagnie idéale pour s’attaquer à des marchés hi-tech non matures. Pour ce type de marché, l’offre manque encore de finition -un domaine où Apple excelle. Lorsqu’un marché devient mature, la différenciation du produit est de moins en moins importante et d’autres facteurs tels que le prix ou le service importent de plus en plus. Pour survivre, Apple doit donc régulièrement trouver de nouveaux marchés. Même si les ventes du Mac se portent bien depuis le retour de Steve, la firme à la pomme a dû son salut à l’iPod. Afin d’éviter de souffrir d’un phénomène de commoditisation des baladeurs MP3, Apple a consolidé sa position en s’attaquant aux marchés adjacents du smartphone et de l’ordinateur de poche/console de jeu de poche en sortant son iPhone puis son iPod Touch. Lorsqu’on cherche à se différencier par ses produits, on est en constante course pour toujours innover. Mais il est intéressant de noter que beaucoup des forces d’Apple (trouver une vision, attirer les talents, séduire des partenaires) sont apportées par Steve Jobs lui-même.

Merci encore Steve.

Steve Jobs

Une belle représentation des multiples facettes de Steve...

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Décès de Julius Blank, un des fondateurs de Faichild

En plus d’être un fondateur de Fairchild, Julius fut également celui qui, avec Eugene Kleiner (celui qui créa par la suite la société d’investissement Kleiner, Perkins, Caufield & Byers, qui aida à démarrer de nombreuses start-up dont, entre autres, Sun Microsystems, Tandem Computers, Compaq Computer et Amazon.com), mit en place la première chaine de fabrication de composants électronique au sein de Faichild…

Faichild

Les fondateurs de Fairchild Semiconductor en 1988. Victor Grinich (à gauche), Jay Last, Jean Hoerni, Julius Blank, Eugene Kleiner, Sheldon Roberts, Robert N. Noyce (assis à gauche) et Gordon E. Moore.

 

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60 sons en 30 secondes !

Voilà une vidéo intéressante réalisée par « ArquoBoy« … Enjoy!

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Ecrire, comment cela se passe pour moi ?

Quand je dis aux gens que je suis écrivain, j’entends souvent : « ohlala, c’est formidable ! Mais comment faites-vous pour écrire ? » (en vérité, je n’entends pas ça souvent, c’est juste pour me rendre intéressant…). Tentons de répondre à cette intéressante question… Comment fait-on pour écrire ?

Je ne peux témoigner que de mon cas personnel mais, en fait, cela faisait longtemps que je voulais parler de cela : du processus de rédaction et de ses difficultés. Il ne s’agit pas ici de me plaindre (après tout, personne ne me force !) mais plutôt de partager une expérience que beaucoup aimeraient essayer.

Écrire est une activité qui n’est pas très spectaculaire et, du coup, on ne le fait pas devant un public. En fait, en passant dans mon bureau, mes proches ne savent jamais si je suis en train de rédiger tel ou tel chapitre de l’ouvrage en cours ou, plus simplement, de répondre à mes emails… Mais même si cette activité n’est pas spectaculaire, elle est par contre assez contraignante : je ne peux écrire que dans certaines conditions, pas toujours faciles à réunir : il me faut du calme (on s’en serait douté) et surtout beaucoup de temps devant moi… En effet, je met beaucoup de temps à me replonger dans un travail en cours après une interruption (sauf quand j’y travaille lors de plusieurs séances d’affilée… Ce qui m’arrive rarement finalement !) : entre 4 heures et 4 jours selon les cas !

Eh oui, il me faut parfois 4 jours de « travail » (sans avoir écrit la moindre ligne) pour arriver à m’y remettre de façon significative… Pas très productif, j’en conviens !

Encore que, il faut ici distinguer les ouvrages de fiction (genre « perdu dans le temps ») des autres. Quand je travaille à la rédaction de « Publier sur iPad et Kindle », ça n’est pas du tout la même difficulté que pour le tome II de « Perdu dans le temps ». J’ai pu boucler « Cette révolte qui ne viendra pas » en quelques semaines alors que ça fait maintenant presque deux ans que je suis sur la rédaction du tome II de « Perdu dans le temps »… Et si je reste sur le même rythme, il me faudra sans doute encore au moins un an de plus !

Mes livres récents en format papier… Sous le soleil de la Floride !

Clairement, les projets de fiction culminent toutes les difficultés : il faut inventer « l’univers » dans lequel l’action se déroule, définir les règles de « fonctionnement » de l’histoire et, tout le temps, vérifier qu’on est cohérent par rapport à ces deux éléments majeurs. Cette contrainte de cohérence est pour moi une vraie obsession et c’est pour cela que je passe une bonne partie de mon temps à me relire (ce qui n’empêche pas que je laisse passer nombre d’erreurs… Sans parler des fautes d’orthographes !). Mais, comme de toute façon j’ai besoin de me replonger dans le contexte pour arriver à redémarrer après une pause, ces relectures cycliques ne sont pas tout à fait du temps perdu.

Chaque auteur a son style et ses préférences. Pour commencer, je vais vous parler de ce que je n’aime pas lire chez les autres et, par conséquence, ce que je n’utilise jamais dans mes propres livres… Ainsi, j’ai horreur des longues descriptions et donc, j’évite d’en faire autant que possible. Ainsi, vous pouvez imaginer le physique qui vous plaît pour mes personnages car ce n’est pas moi qui vais vous en dire beaucoup à ce sujet !

Du coup, j’ai beaucoup recours aux dialogues. C’est à travers les échanges de mes personnages que je fais avancer mes histoires, ça me parait plus « juste » ainsi…

Ensuite, j’aime bien utiliser des éléments exacts dans mes ouvrages et c’est pourquoi je passe pas mal de temps à me documenter sur telle ou telle époque ou sur un événement historique précis.

Bien entendu, je rédige un scénario du chapitre à venir mais cela ne veut pas dire que je le respecte pour autant : j’ai souvent constaté qu’il valait mieux laisser l’inspiration « prendre le contrôle » plutôt que de vouloir coller à un plan précis qui risquait de finir en « voie sans issue »… C’est d’ailleurs le côté plus fascinant des récits de fiction : voir l’histoire s’écrire toute seule !

Du coup, je me considère comme le premier lecteur de mes histoires et il faut donc que mes multiples relectures ne soient pas entachées par un sentiment de type « bof… Est-ce que ça vaut vraiment le coup tout ça ? », signe certain que la production récente ne vaut pas d’être gardée (heureusement, ça ne m’arrive pas souvent).

Donc, pour finir, c’est lent, c’est chaotique, ce n’est ni ordonné ni méthodique et ça ne « coule » que de temps en temps… Mais je crois tout de même que ça en vaut la peine car, je l’avoue, j’aime mes histoires et j’ai envie de les terminer afin de pouvoir les partager le plus largement possible.

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Le futur du SimRacing

Allez, on va faire un peu de prospective pour notre domaine de prédilection : le SimRacing.

Par rapport à ce que je présentais dans mon ouvrage, la situation a sensiblement évolué : iRacing prend de plus en plus de place sur ce marché, SimBin tente de suivre en faisant vivre plus ou moins bien ses titres actuels et ISI peaufine rFactor2 avant de nous le délivrer enfin.

À côté de ses poids lourds du domaine, on voit pointer quelques acteurs intéressants en terme de réalisations et de tendances : NetKar pro désormais disponible en version 1.3 continue à tracer son bonhomme de chemin, Reiza Studios (avec Game Stock Car) est un nouvel entrant prometteur mais c’est surtout du côté de Slightly Mad Studios, créateur de GTL et, plus récemment, de Need for Speed Shift & Shift2 que ça bouge.

Certes, Need for Speed Shift & Shift2 ne peuvent pas vraiment être rangés dans la catégorie SimRacing car ces titres sont trop compromis par des choix qui sont définitivement éloignés de ce que doit être un logiciel dans ce domaine. Mais ce que propose ce studio à travers son prochain projet (C.A.R.S, voir à http://www.virtualr.net/category/c-a-r-s/) est, en revanche, carrément intéressant : permettre de participer à la conception du titre aussi bien financièrement qu’en ayant son mot à dire… Et je compte bien y mettre mon grain de sel !

Cette innovation en amont est à encourager mais je crois qu’on doit injecter dans notre domaine une bonne dose de nouveautés en aval également. Je m’explique…

Aujourd’hui, j’utilise principalement iRacing mais, même si le logiciel s’améliore régulièrement sur tous les plans, j’en ai un peu marre du système mis en place par les concepteurs de cet environnement (iRacing est plus qu’une « simple » simulation de voiture, c’est tout un environnement orienté courses et organisation de courses online) : non pas la question du coût (certes, faut payer pour les nouveaux contenus) mais bien la question du « safety rating » qui revient presque à « payer pour être puni »… Et là, désolé, mais je dis « stop, suis pas maso ! ». Clairement, il faut trouver autre chose que ce maudit SR !

Bien entendu, sans le SR, iRacing serait tout à fait injouable : on retrouverait l’ambiance du lobby de rFactor où les bourrins s’amusent à faire de l’auto-tamponeuse sans aucun respect pour ceux qui veulent faire une course propre… Mais on doit tout de même pouvoir faire mieux que ce système où tout le monde est puni, même ceux qui sont les victimes !

Certes, iRacing et ses plus fidèles zélotes vont vous expliquer que c’est ainsi dans la vraie vie : si un crétin vous percute au freinage, ce sera quand même à vous de payer les dégâts pour faire réparer votre belle voiture de course, même si vous n’y êtes pour rien…

Alors je crois qu’il est temps de sortir de ce raisonnement qui nous empêche de progresser dans la bonne direction. Et c’est quoi ce raisonnement bloquant ?

C’est de confondre SimRacing et simulation réaliste, voilà ce que c’est !

Choquant ?

Pas complètement si on y réfléchît un peu. Jusqu’ici, la fidélité au réalisme était une nécessité et permettait de ne pas dériver vers le « n’importe quoi » qu’on voit dans les jeux de type arcade. Mais, désormais, nous gagnerions à nous éloigner un peu du dogme du réalisme qui nous empêche d’adopter des solutions intéressantes sous prétexte que « c’est pas comme cela en vrai »… Certes mais on ne veut pas forcément singer tous les aspects de la « vraie vie » sinon, ça risque de devenir rapidement très frustrant !

Penchons-nous sur le problème des collisions online entre concurrents. C’est un point-clé car c’est dans ces situations que ce cristallise toutes les frustrations et les polémiques autour de « qui est fautif ? »… Pourtant, on pourrait adopter des solutions astucieuses qui ne seraient effectivement pas réalistes mais qui résoudraient la question pour le plus grand bien de tous. Par exemple, sans aller jusqu’à transformer les adversaires en fantômes qu’on peut traverser sans dommage (car ça reviendrait à ne plus avoir du tout à s’occuper de ceux qui partagent la piste avec vous… Et, du coup, ça retirerait une trop grand part de la difficulté de la course online), on peut imaginer de mieux gérer les collisions : lors d’un contact, les voitures ne sont plus déséquilibrées et abîmées mais seulement ralentis avec la plus grosse pénalité pour celui qui est à l’arrière…

J’entends d’ici les trolls des forums (ceux qui croient s’y connaître…) hurler car cela va à l’encontre du sacro-saint réalisme !

Et alors, quand la voie du réalisme ne nous apporte pas un plus, il faut savoir s’en écarter, tout simplement. On veut des logiciels où la difficulté de pilotage soit bien réelle mais aussi où le plaisir n’est pas absent sous l’avalanche de contraintes toutes plus réalistes les unes que les autres…

Pareil en ce qui concerne la façon dont sont commercialisés ces « jeux »… Ce qu’exige iRacing est clairement la limite de ce qu’un relativement large public est prêt à mettre comme argent. Et les concurrents d’iRacing ont intérêt à se creuser la tête pour explorer des nouvelles et bonnes manières de rentabiliser leurs développements. SimBin s’en est rendu compte en proposant ces derniers packs d’extension de Race à des niveaux de prix tout à fait raisonnables (et il y a fort à parier que le succès n’aurait pas été au rendez-vous si l’éditeur suédois n’avait pas été intelligent sur ce plan…).

Mais il est temps d’aller plus loin si on veut sortir du modèle de la licence payante « one shoot »… Et, pour cela, il suffit de regarder au-delà de notre domaine. L’éditeur du jeu « world of tanks » propose un titre fort bien fait, multijoueurs online et… Gratuit !

Oui, entièrement gratuit… Mais alors, comment font-ils ?

Par la pub ?

Non, par le biais de compte « premium » qui permettent d’acheter (contre du bon argent cette fois !) des extensions pour améliorer vos petits engins et ainsi être plus compétitifs sur le champ de bataille… Pas bête !

On pourrait faire la même chose : le logiciel de base est gratuit, vraiment gratuit mais, si vous voulez améliorer votre voiture ou la rendre plus facile à conduire (antipatinage ou autre), il faudra payer. Mais on peut imaginer que, pour équilibrer la balance, ceux qui utilisent ces extensions payantes ne ramassent pas le même nombre de points lors des épreuves ou un autre moyen pour limiter le recours au porte-monnaie afin de remonter sa compétitivité.

Ce ne sont là que des pistes de réflexion mais c’est pour lancer le débat sur le fait qu’il est désormais temps de dépasser le réalisme total comme ligne d’horizon.

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Publier une nouvelle gratuitement…

Je viens de publier la nouvelle « Le rêveur » sur Immatériel et sur Smashwords avec cette particularité : elle est gratuite !
C’est une stratégie marketing gratuite classique pour un auteur branché sur la vague numérique : diffuser un ou des contenus gratuits afin de se faire connaitre…

« Le rêveur » est une nouvelle de SF que j’ai terminé il y a déjà longtemps (première version en décembre 2003…) mais je l’ai un peu révisé avant de la mettre en ligne à cette occasion. Voici le « pitch » d’introduction de ce texte : Le directeur d’un asile prend un charge un étrange pensionnaire (même pour lui !) : un homme qui prétend venir d’un rêve…

C’était aussi l’occasion de tester le service Smashwords… Vous pouvez donc retrouver cette nouvelle à http://www.smashwords.com/books/view/86748 et si vous la lisez, n’oubliez pas de venir donner votre avis ici même !

le rêveur

Retrouvez cette nouvelle sur Smashwords à http://www.smashwords.com/books/view/86748

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Qu’est-il arrivé à Moto-Journal ?

Avec mon livre « Cette révolte qui ne viendra pas » j’explique dans la 3ème partie de cet ouvrage que le niveau général (intellectuel, culturel et de conscience des responsabilités qu’implique la vie en société) des citoyens s’est effondré. Bien entendu, une telle assertion est toujours difficile à prouver même si on en a de nombreuses traces, certaines étant même très concrètes (comme le niveau de l’expression écrite).

Pourtant, quelquefois, on peut mettre la main sur un exemple éclairant qui illustre votre propos mieux qu’une preuve formelle pourrait le faire… Et cet exemple, je crois l’avoir avec l’évolution de Moto-Journal à travers les dernières décennies.

Contrairement à ce qui est écrit partout, Pierre Barret n’a pas créé Moto-journal, il a plutôt racheté ce « auto-moto journal » qui était en perte de vitesse pour en faire un rude concurrent de Moto Revue (un autre magazine consacré à la moto mais qui est beaucoup plus ancien et qui était également beaucoup plus « traditionnel » que l’était Moto-Journal). Moto Journal, qui a vu le jour 14 janvier 1971, s’appelait à l’origine Auto Moto, et ce jusqu’au numéro 40 du 28 octobre 1971. Il s’est ensuite appelé Auto Moto Journal du n° 41 du 4 novembre 71 au n° 44 du 25 novembre 71.

Un référendum eut alors lieu auprès des lecteurs, Moto Journal souhaitant choisir une orientation exclusive vers la voiture ou la moto. La moto fut choisie et c’est à partir du numéro 46 du 9 décembre 1971 que Moto Journal porta enfin ce nom.

Pierre Barret était précédemment Directeur de l’Express et JJSS avait voulu reprendre les rênes de ce journal (si l’acronyme JJSS ne vous dit rien, allez donc voir la bio de ce « troublion » des années 60 & 70 de l’ancienne France à http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Jacques_Servan-Schreiber).

Barret n’était pas le seul artisan de la transformation/renaissance de Moto-Journal qui doit également beaucoup à Guido Bettiol et Jacques Bussillet (ce dernier est venu un peu plus tard).

Moto-Journal des années 70 et même 80 n’était pas un magazine sur la moto comme les autres. Certes, le contenu éditorial était centré sur les deux-roues à moteur mais ce n’était pas simplement une revue pour motards crasseux et plutôt bourrins sur les bords, au contraire !

Moto-Journal, à travers son contenu et son ton s’efforçait systématiquement de remonter le niveau de son lectorat. Les essais des machines de route ne se contentaient pas d’énumérer bêtement les caractéristiques techniques et le comportement des motos testées semaines après semaines, les journalistes tentaient (souvent avec réussite) d’en extraire l’âme et d’en comprendre le mode d’emploi le plus approprié (ce qui n’était pas toujours évident car les motos de cette époque bénie n’étaient pas aussi « domestiquées » qu’aujourd’hui…).

Une couverture de Moto-Journal en 1972

Les reportages sur les Grand-Prix moto étaient du même tonneau : il ne s’agissait pas seulement de descriptions factuelles des courses mais bien de nous faire partager l’épopée des champions, l’ambiance des paddocks et l’évolution des compétitions, tout cela sans jamais se départir d’un esprit critique aiguë, signe certain d’une saine lucidité. Et ainsi de suite, chaque rubrique de l’hebdomadaire avait sa personnalité et son originalité le tout en phase avec l’esprit militant du magazine : toute la moto, certes, mais pas n’importe comment !

J’étais adolescent à l’époque où j’ai découvert (grâce à ma sœur aînée) Moto-Journal que j’achetais religieusement chaque jeudi (j’allais le chercher en vélo à la librairie de ma résidence) et il était clair que je me sentais traité comme un adulte (que je n’étais pas encore) responsable en lisant ses pages. Mieux, son ouverture sur le monde dépassait largement le milieu motocycliste (ce que n’a jamais su faire la concurrence de l’époque et surtout pas Moto-Revue qui me paraissait toujours terriblement ringard à côté du pétillant MJ !) et, avec et grâce à Moto-Journal, on pouvait découvrir les Etats-Unis (à l’occasion des 200 Miles de Daytona) ou le Japon (à l’occasion d’une visite aux constructeurs ou du salon de Tokyo), entre autres.

Bref, pour moi, MJ était LE magazine qui m’a permis de forger mon esprit critique et même ma première conscience politique à une époque où la France se remettait encore péniblement de l’après mai-68. Lire MJ ne vous classait pas dans la catégorie « bourrin sans cervelle et plein de cambouis » et vous pouviez ainsi discuter d’égal à égal avec les lycéens évolués qui s’affichaient avec « Libération », du moins jusqu’à la fin des années quatre-vingt…

Une couverture de Moto-Journal en 1973

Et après, que s’est-il passé ?

C’est là que ça devient intéressant car le Moto-Journal d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celui du trio des trois B (Barret, Bettiol & Bussillet). De nos jours, MJ n’est plus qu’un magazine comme les autres et il se contente d’un contenu bas de gamme tout à fait en phase avec l’image peu reluisante qu’on peut se faire des motards quand on voit comment certains se comportent sur la route (attention, pas de généralité, certains se conduisent comme des bourrins et nuisent gravement à l’image des motards mais la plupart des propriétaires de motos sont des conducteurs responsables, bien mieux que bien des automobilistes !).

La bascule s’est produite dans les années quatre-vingt-dix même s’il est difficile de pointer une année précise. Moto-Journal a changé de cap, changé de ligne éditoriale et a renoncé à vouloir hausser le niveau de son lectorat. Au contraire, place à la beauferie la plus éhontée puisque ça fait vendre !

Donc, j’affirme que cette bascule de Moto-Journal est significative, que dis-je, emblématique de l’évolution de la société tout entière : alors que dans les années soixante-dix, on trouvait encore normal (voire astucieux) de prôner un positionnement haut de gamme même pour une cible comme les motards, dans les années quatre-vingt-dix, il est clair que seul la beauferie est un choix acceptable, tant sur le plan marketing qu’éditorial…

Détail amusant, l’Express cher à notre JJSS a suivi le même chemin !

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Evolution du web : une infographie très réussie !

A l’adresse http://evolutionofweb.appspot.com/?hl=fr vous pourrez trouver une infographie complète et efficace sur l’évolution du Web depuis 1993.

Evolution du Web depuis 1993

Evolution du Web depuis 1993

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Où trouver des ebooks gratuits ?

Les livres numériques récents sont de plus en plus abondants dans les librairies en ligne mais il y a aussi une catégorie qui peut vous intéresser : les livres numériques gratuits.

Bien souvent, cela concerne des ouvrages anciens et donc libres de droit (et c’est pour cela qu’ils sont gratuits) mais pas seulement : on trouve aussi des oeuvres récentes publiées par leurs auteurs afin de se faire connaitre (une bonne stratégie !).

Voici une liste non-exhaustive des sites où vous pourrez trouver une large offre des livres gratuits (et en français !) qui sont disponibles actuellement :

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« Cette révolte qui ne viendra pas »; versions Kindle & iPad disponibles…

Après la version papier disponible depuis déjà deux semaines, voici les versions numériques (version mobipocket pour le Kindle et version Epub pour l’iPad et les autres tablettes) que vous pourrez trouvez sur votre librairie online préférée…

Pour vous donner envie, voici un témoignage de lecteur (de la version papier, la version numérique est deux fois moins chère !) que j’ai reçu ce matin :

6 € m’a paru être un prix raisonnable pour
répondre à mon besoin compulsif 🙂

Et je ne regrette pas mon achat !
Franchement, je me suis délecté de tout ça: pertinent, engagé mais pas « trop », analyse factuelle objective… face à une situation plus qu’alarmante !
J’avoue que j’adhère à la majeur partie de tes remarques et de tes conclusions.

C’est pas facile ce que tu as fait… il faut s’engager, faire le tri dans une énorme masse d’informations, sans tomber dans le « tous pourris ». Bravo donc.

Petites remarques :

1. Il me semble qu’un chapitre sur Wikileaks aurait trouvé sa place dans ce livre 🙂
=> Est-ce une réponse d’avenir ? Les nouveaux journalistes d’investigation ?
Quand on voit comment son fondateur s’est fait attaqué dès qu’il est devenu gênant, ça fait peur, et ça me conforte, une fois de plus, dans mes convictions.

2. Tes démonstrations sont claires et bien menées, mais n’apportent pas de « preuves irréfutables ».
Je m’explique: concernant le 11 septembre par exemple, j’ai cru à un complot dès le premier jour. Et j’ai toujours pas changé d’avis. Il faut dire que les documentaires mettant en avant cette énorme arnaque ne manquent pas. Mais hélas, à aucun moment une preuve « indiscutable » ne m’est apparue (ils sont forts ces salauds là !)

Laurent L.

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Nous fabriquons et nous vendons des armes… Pourquoi ?

La réponse, en partie, dans cette vidéo…

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25 ans de virus informatique, une rétrospective !

Sur http://www.techyou.fr/2011/08/12/virustory-25-ans-de-virus-informatiques/

Extrait : en 25 ans, les virus informatiques sont passés du stade de gags potaches au rang d’armes de destruction massive. Chronologie d’une contagion galopante.2011 et voici poindre les 25 ans des premiers virus sur PC. Alors que l’on en dénombrait seulement 18 en 1989, leur nombre n’a cessé de croître. Si l’éditeur d’anti-virus Dr Salomon’s en recensait déjà 17745 en 1989, ils ont été nombreux, depuis, à se succéder, avec plus ou moins de voracité, passant du défi au délit.

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Ebooks : la galère des DRM ou comment les contourner…

Je ne me contente pas d’écrire des livres, je suis également un gros lecteur !

Et donc, de plus en plus, je cherche des versions numériques des titres que j’ai envie de lire sur mon Kindle. Dernièrement, j’ai acheté « The Age of AirPower » sur le Kindle store d’Amazon (un livre sur l’évolution historique et le déclin de l’aviation militaire, tout en anglais of course) et on m’a recommandé « Armes de corruption massives » ainsi que « Analyste au cœur de la folie financière« … Après quelques recherches, je constate que ces deux ouvrages sont disponibles au format Epub sur le site fnac.com. Bonne pomme, je risque une commande à la Fnac et, comme je le redoutais, la commande n’aboutie pas pour une raison qui reste obscure. Je ne suis pas surpris outre mesure vu les critiques que j’avais pu lire ça et là sur la « qualité » du site fnac.com… Donc, s’il en était besoin, je déconseille d’utiliser fnac.com !

Heureusement, je trouve la même offre sur le site du « Furet du Nord » qui lui est fort bien fait. Je commande et je paye les deux ouvrages, tout va bien me dis-je puisqu’il m’est dit que je vais recevoir un message email avec les liens pour télécharger les deux livres.


Effectivement, je reçois le message promis mais, surprise, un des deux livres n’arrive pas au format Epub comme je l’attendais : à la place, j’ai un fichier URLLink.acsm… Qu’est-ce que c’est que ça ?

Il s’avère que le livre numérique « Analyste au cœur de la folie financière » édité par Grasset est hélas doté d’un horrible « DRM Adobe »… Damned !

Certes, j’aurais dû être plus attentif au moment de l’achat et rester à l’écart car ce dispositif est terriblement contraignant. Tout d’abord, il faut installer le logiciel d’Adobe (Adobe Digital Edition) avant de pouvoir faire quoi que ce soit. Zut, j’ai la dernière version de Mac OS et, bien sûr, le site d’Adobe m’indique que ma configuration n’est pas compatible… Ça commence fort !

Bien sûr, en cherchant un peu, je trouve la solution sur une page du site d’Adobe… Mais c’est pénible qu’un éditeur de ce rang ne soit pas en mesure de reconnaitre Mac OS Lion.

Une fois installé le bazar d’Adobe, ça marche tout seul ?
Même pas, il faut aussi s’inscrire sur le site pour avoir un ID Adobe !

Et tout cela pour quoi ?
Eh bien pour avoir le plaisir sans mélange d’avoir enfin le droit de lire le livre que vous venez d’acheter sur Adobe Digital Edition (et donc seulement sur votre PC ou votre Mac… Super pratique et confortable, merci !) et nulle part ailleurs.

Bon, j’exagère un peu car cette merveille est capable de transférer votre ouvrage sur la tablette de Sony ou sur celles de Bookeen qui, comme chacun sait, {mode ironique on} sont les liseuses numériques les plus répandues sur le marché {mode ironique off}. Mais inutile d’envisager de transférer sur votre Kindle ou votre iPad car ces deux gadgets ne sont pas reconnus par ce logiciel-prison !

Ce que je voudrais dire ici à Grasset et aux autres éditeurs fervents de ces DRMs c’est qu’il faut être particulièrement stupide, arrogant ou méprisant (les trois à la fois ne sont pas exclus…) pour s’imaginer que le client va être satisfait par cette « solution » bancale et bridée. C’est sûr qu’avec des comportements de ce genre, le Syndicat National de l’Edition peut se targuer que le marché du livre numérique « reste encore marginal » !

Évidemment, quand la Kindle Store d’Amazon va débarquer en version française avec une offre riche, pratique et adaptée, ces beaux messieurs n’auront plus que leurs yeux pour pleurer… Mais comment peut-on être aussi c*ns et bornés ?

Bon, revenons à des choses positives. Tout d’abord, le fait d’acheter des fichiers Epub ne m’empêche pas de lire les livres achetés sur mon Kindle grâce à Calibre !
Jusque-là, je n’aimais pas trop ce logiciel car je n’avais pas vraiment compris son intérêt… Mais quand il s’agit de convertir un livre au format Epub dans le format Mobipocket, Calibre le fait vite et bien… Sauf si le fichier Epub est enchaîné dans son DRM !

La solution est évidente, il faut faire sauter ce DRM (ce qui est, précisons-le, tout à fait illégal). C’est ainsi que j’ai trouvé la page du blog de Korben où la procédure pour le faire est expliquée en détail… Et ça marche !

Certes, c’est encore un peu technique (donc hors de portée de l’utilisateur moyen et c’est bien le but visé par le lobby de l’édition qui préfère punir les utilisateurs honnêtes que de chercher une vraie solution) mais, au moins, on peut le faire. Korben signale aussi une autre solution, plus simple, mais qui ne marche que sous Windows (voir http://www.epubee.com/). J’en ai trouvé un pour Mac mais il est payant (http://www.epubor.com/mac-epub-drm-removal.html).

Il est clair qu’avec des restrictions pareilles, le marché du livre numérique va forcément tarder à décoller en France… Jusqu’à ce qu’un acteur fasse les choses correctement. Je parie sur Amazon dont la Kindle Store devrait être proposée aux clients français dans quelque temps. Et je compte bien être un des premiers auteurs français présent dessus !

Et, bien sûr, je n’ai jamais mis de DRM sur mes livres numériques, aucun, même le « tatouage » proposé par Immatériel…

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Linux pour le desktop… 10 après, Ubuntu l’a fait !

Cela fait plus ou moins depuis 10 ans que je surveille l’évolution de Linux afin de voir à quel moment ce dernier sera prêt pour le « desktop », c’est-à-dire représenté une alternative viable à Windows ou même Mac OS. Et, aujourd’hui, j’ai pu constater que c’était fait : installer Ubuntu sur une machine prévue pour Windows est non seulement facile mais également largement profitable !

Les fans de Linux vont se dirent « Lefebvre est gentil mais il retarde : ça fait déjà un bon moment que c’est le cas ! »… Sans doute, mais il fallait que j’en fasse l’expérience moi-même sur un cas concret pour en être certain. Voyons cela en détail…

Mon fils Damien (13 ans) venait de s’acheter (avec son argent) un Netbook HP Mini et celui-ci venait avec Windows Seven Start Edition d’installer. Je connais un peu Windows Seven puisque c’est ce système qui est installé sur ma machine dédiée à la simulation (et qui a ainsi pu remplacer mon vieux Windows XP qui commençait à montrer son âge). Mais je n’imaginais pas que la version « Starter Edition » de Windows Seven était aussi bridée !
En fait, Starter Edition interdit carrément de personnaliser ou même de configurer sa machine correctement, un vrai système vexatoire… On se demande ce qu’avait Microsoft en tête en mettant sur le marché une déclinaison aussi peu utilisable de son dernier Opus en matière d’OS ?

Après le fiasco de Vista, Microsoft a une sacrée pente à remonter et ce n’est pas comme cela que cette société va améliorer son image, surtout auprès des jeunes utilisateurs… Bref, avec Damien, nous nous sommes concertés et j’en suis venu à lui proposer de passer à Linux (vu qu’il n’est pas intéressé par les logiciels Microsoft spécifiques à Windows comme Office et penche plus pour le développement en C, l’évolution vers Linux était naturelle…).

C’est donc ainsi que j’ai pu renouveler mon expérience de Linux (je faisais un essai de loin en loin à peu près une fois par an, sur différentes machines mais jamais dans un vrai cas concret d’utilisation). L’installation est simple et n’appelle aucun commentaire : les différents sous-systèmes (son, réseau, etc.) de la machines sont reconnus sans avoir à configurer quoi que ce soit. Un premier bon point.

Ensuite, pour ajouter des logiciels à ceux déjà présents, il y a l’excellent « Ubuntu Software Center », équivalent de « l’App Store » présent sur Mac OS (et là, Ubuntu est carrément en avance sur Windows où l’on attend encore une initiative dans ce domaine). Grâce au Software Center, l’installation de nouveaux logiciels (auparavant souvent problématique sous Linux, sauf à savoir comment choisir les bons « packages » et aussi savoir où les mettre…) est transparente. C’est ainsi que Damien a pu installer (seul) Google Chrome qu’il préfère à Firefox.

Enfin et c’est là que j’attendais Ubuntu au tournant, vient le dernier test « monde réel »… L’installation d’une imprimante !
Chez nous, les différentes imprimantes sont partagées en réseau local grâce à un vieux Mac Mini qui termine sa carrière ainsi. J’ai donc voulu voir comme Ubuntu reconnaît cela et rendait facile l’ajout d’une imprimante dans sa configuration. Eh bien, là aussi 10 sur 10 : la Laserjet (partagée en réseau avec le protocole « bonjour » d’Apple ») est reconnue du premier coup sans même avoir à lui indiquer le chemin ou le serveur. Bon et l’impression est-elle correcte (le driver est-il bon ? car avec la Laserjet 1020, c’est un point crucial !) ?
Une fois de plus, Ubuntu passe le test haut la main…

Ma petite série de test (installation système, installation d’applications et d’imprimantes) paraîtra sans doute légère à certains mais, pour moi, ce sont là les éléments essentiels pour prétendre au label « utilisation concrète dans le monde réel ». Avec Ubuntu, Linux est donc « desktop-ready » longtemps après avoir conquis le monde des serveurs (où là, c’est plutôt à la concurrence de remonter la pente !).

Ce délai nécessaire (mettons 10 ans) à la maturation d’une offre système pour poste client me fait penser que lorsque Google Chrome OS sera enfin disponible, il lui faudra encore un peu de temps avant d’être capable de franchir mes petits tests aussi confortablement qu’Ubuntu.

En tout cas, cette évolution ne dit rien de bon pour l’avenir de Microsoft. Certes, l’éditeur de Redmond a encore des réserves (de cash !) et l’inertie naturelle du marché fait qu’un grand acteur de l’informatique met un peu de temps avant de tomber. Mais quand la perte de « mind share » est patente, la perte de « market share » suit inévitablement derrière… Cela s’est toujours passé ainsi et je ne vois pas pourquoi Microsoft échapperait à la règle.

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Linux pour le desktop… 10 après, Ubuntu l’a fait !

Cela fait plus ou moins depuis 10 ans que je surveille l’évolution de Linux afin de voir à quel moment ce dernier sera prêt pour le « desktop », c’est-à-dire représenté une alternative viable à Windows ou même Mac OS. Et, aujourd’hui, j’ai pu constater que c’était fait : installer Ubuntu sur une machine prévue pour Windows est non seulement facile mais également largement profitable !

Les fans de Linux vont se dirent « Lefebvre est gentil mais il retarde : ça fait déjà un bon moment que c’est le cas ! »… Sans doute, mais il fallait que j’en fasse l’expérience moi-même sur un cas concret pour en être certain. Voyons cela en détail…

Mon fils Damien (13 ans) venait de s’acheter (avec son argent) un Netbook HP Mini et celui-ci venait avec Windows Seven Start Edition d’installer. Je connais un peu Windows Seven puisque c’est ce système qui est installé sur ma machine dédiée à la simulation (et qui a ainsi pu remplacer mon vieux Windows XP qui commençait à montrer son âge). Mais je n’imaginais pas que la version « Starter Edition » de Windows Seven était aussi bridée !
En fait, Starter Edition interdit carrément de personnaliser ou même de configurer sa machine correctement, un vrai système vexatoire… On se demande ce qu’avait Microsoft en tête en mettant sur le marché une déclinaison aussi peu utilisable de son dernier Opus en matière d’OS ?

Après le fiasco de Vista, Microsoft a une sacrée pente à remonter et ce n’est pas comme cela que cette société va améliorer son image, surtout auprès des jeunes utilisateurs… Bref, avec Damien, nous nous sommes concertés et j’en suis venu à lui proposer de passer à Linux (vu qu’il n’est pas intéressé par les logiciels Microsoft spécifiques à Windows comme Office et penche plus pour le développement en C, l’évolution vers Linux était naturelle…).

C’est donc ainsi que j’ai pu renouveler mon expérience de Linux (je faisais un essai de loin en loin à peu près une fois par an, sur différentes machines mais jamais dans un vrai cas concret d’utilisation). L’installation est simple et n’appelle aucun commentaire : les différents sous-systèmes (son, réseau, etc.) de la machines sont reconnus sans avoir à configurer quoi que ce soit. Un premier bon point.

Ensuite, pour ajouter des logiciels à ceux déjà présents, il y a l’excellent « Ubuntu Software Center », équivalent de « l’App Store » présent sur Mac OS (et là, Ubuntu est carrément en avance sur Windows où l’on attend encore une initiative dans ce domaine). Grâce au Software Center, l’installation de nouveaux logiciels (auparavant souvent problématique sous Linux, sauf à savoir comment choisir les bons « packages » et aussi savoir où les mettre…) est transparente. C’est ainsi que Damien a pu installer (seul) Google Chrome qu’il préfère à Firefox.

Enfin et c’est là que j’attendais Ubuntu au tournant, vient le dernier test « monde réel »… L’installation d’une imprimante !
Chez nous, les différentes imprimantes sont partagées en réseau local grâce à un vieux Mac Mini qui termine sa carrière ainsi. J’ai donc voulu voir comme Ubuntu reconnaît cela et rendait facile l’ajout d’une imprimante dans sa configuration. Eh bien, là aussi 10 sur 10 : la Laserjet (partagée en réseau avec le protocole « bonjour » d’Apple ») est reconnue du premier coup sans même avoir à lui indiquer le chemin ou le serveur. Bon et l’impression est-elle correcte (le driver est-il bon ? car avec la Laserjet 1020, c’est un point crucial !) ?
Une fois de plus, Ubuntu passe le test haut la main…

Ma petite série de test (installation système, installation d’applications et d’imprimantes) paraîtra sans doute légère à certains mais, pour moi, ce sont là les éléments essentiels pour prétendre au label « utilisation concrète dans le monde réel ». Avec Ubuntu, Linux est donc « desktop-ready » longtemps après avoir conquis le monde des serveurs (où là, c’est plutôt à la concurrence de remonter la pente !).

Ce délai nécessaire (mettons 10 ans) à la maturation d’une offre système pour poste client me fait penser que lorsque Google Chrome OS sera enfin disponible, il lui faudra encore un peu de temps avant d’être capable de franchir mes petits tests aussi confortablement qu’Ubuntu.

En tout cas, cette évolution ne dit rien de bon pour l’avenir de Microsoft. Certes, l’éditeur de Redmond a encore des réserves (de cash !) et l’inertie naturelle du marché fait qu’un grand acteur de l’informatique met un peu de temps avant de tomber. Mais quand la perte de « mind share » est patente, la perte de « market share » suit inévitablement derrière… Cela s’est toujours passé ainsi et je ne vois pas pourquoi Microsoft échapperait à la règle.

 

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Les 30 ans de l’IBM PC

Nous fêtons aujourd’hui les 30 ans de l’IBM PC… La galerie d’images la plus intéressante se trouve à http://www.presence-pc.com/actualite/photoreportages/101-ibm-pc-30-ans.html

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Annonce de mon dernier livre en date !

Le livre Cette révolte qui ne viendra pas

Voici la version papier de mon dernier livre (en date) « cette révolte qui ne viendra pas » publiée comme d’habitude sur thebookedition.com, je vais pouvoir désormais travailler sur les versions numériques (Kindle & iPad/ePub).

Pour vous faire une idée, vous pouvez consulter ou même lire en ligne la version intégrale mise sur Scribd : http://www.scribd.com/fullscreen/62156124?access_key=key-1pdtzrwp0psncp1ufofx

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Quelques livres sur l’informatique à lire !

Ces derniers mois, j’ai pu lire quatre livres sur l’informatique qui méritent bien un commentaire :

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Petit point sur les travaux (mes prochains livres) en cours…

Je suis plutôt discret en ce moment car j’avance bien sur des projets de livres et je pense qu’il est temps de vous faire partager les sorties à venir…

Perdu dans le temps, tome II

J’avance mais pas autant que je le voudrais !
Pour le moment, je viens de terminer le chapitre cinq et je pense que j’en ai au moins jusqu’à la fin de l’année avant d’avoir une première version complète…

Hacking

Ici aussi, voilà un projet sur lequel je traine, il faut bien l’avouer !
Cependant, j’ai tout de même bouclé le chapitre sept dernièrement et je pense que cet ouvrage pourrait lui aussi être bouclé d’ici à la fin de l’année (des promesses, toujours des promesses !).

Donc, « Hacking » et « Perdu dans le temps, tome II » sont mes projets récurrents depuis un an mais, comme je l’ai fait début 2011 avec « Publier sur iPad et Kindle », je m’autorise des projets de « respiration » quand l’inspiration me les souffle. Et là, j’ai deux projets en cours (dont l’un, quasiment terminé)  d’autant plus facile à rédiger qu’il ne s’agit pas de fiction :

Cette révolte qui ne viendra pas

Il s’agit d’un « essai sociétal » où j’analyse les raisons pour lesquelles on ne verra pas de révolte populaire dans les démocraties occidentales de sitôt. Même si les médias mettent en avant les émeutes qui apparaissent ça et là de temps en temps (et du fait des couches les plus pauvres d’ailleurs), le gros de la population est trop lobotomisé par la propagande permanente pour ne serait-ce qu’avoir l’idée de secouer son joug… Oubliez le « grand soir », c’est pas pour ce siècle !
Cet ouvrage est en cours de finition, publication dans quelques semaines au plus.

La malédiction des champions du monde de F1

Ici, autre genre : série de récits biographiques sur le sport-auto (et même sur la F1 en particulier) avec un angle particulier… L’angle de la malédiction qui frappe régulièrement tous ceux qui ont un jour coiffé la couronne mondiale. J’avais déjà rédigé un article sur ce même sujet mais je crois que j’ai désormais suffisamment de matières pour en faire un livre à part entière (ce livre ne devrait pas être disponible avant la rentrée).

Au travers de ces expériences diverses, j’ai aussi l’ambition d’explorer les différents genres littéraires dans le long terme. Croyez-moi, j’aimerais bien d’abord terminer « Hacking » et « Perdu dans le temps, tome II » (surtout le second cité) mais je ne suis pas une machine et je suis obligé de composer avec les caprices de mon inspiration…

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Interview de Louis Pouzin par Jean Michel Billaut

Jean Michel Billaut, le chroniqueur du Web bien connu, a eu la bonne idée d’interroger Louis Pouzin sur les débuts de l’Internet et de sa contibution avec le datagramme… Une vidéo de référence avec les précisions très intéressantes de Louis Pouzin :

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Découvrons quelques jeunes talents grâce à YouTube…

Mes fils viennent de me faire découvrir des jeunes comiques vraiment talentueux… En voici 4 (il y en a sûrement d’autres mais ceux-là, c’est ceux que j’ai pu apprécier) avec une de leur meilleure vidéo (toujours d’après mes fils).

Commençons par « Mister V » et son podcast sur Facebook : les cinq profils type qu’on trouve sur Facebook (mais arrêtes de me prendre en photo…) :

Il y a une suite à ce clip à http://www.youtube.com/watch?v=mwFDwniS8V4, très drôle aussi.

Ensuite, voyons « Norman fait des vidéos » avec celle sur le code de la route (j’ai adoré le passage avec le T-Rex !) :

Mais, Norman, faut pas faire des misères à ton chat, ça non !

Continuons avec Cyprien qui nous explique sa vision de… la bouffe !

Enfin, finissons par « Hugo tout seul » qui nous explique « le stress des exams » :

Bon, c’est clairement de l’humour de « djeuns » mais j’ai tout de même bien ri !
Je dirais même que ça rassure : les jeunes (au moins ceux là) sont créatifs et talentueux, tout n’est pas perdu…

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« Prêt à jeter – Obsolescence Programmée », un documentaire à voir…

Une fois de plus, on s’aperçoit que rien n’est vraiment caché, tout est accessible pour peu qu’on veuille bien s’en donner la peine… Et c’est le cas avec le mécanisme qui est à la base de notre fameuse « société de consommation ». Dans le documentaire ci-dessous, le principe de l’obsolescence programmée vous est révélée en détail. La fin est un peu longue mais l’ensemble vaut vraiment la peine d’être vu !

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