Un petit tour à bord d’une Brabham BT46B à Barcelone

Petite vidéo du formidable Automobilista 2 v1.5 sur le cicuit de Barcelone. Je sais, les F1 de 78 n’ont jamais couru sur ce tracé puisqu’il n’existait pas encore lors de cette saison mémorable (La manche espagnole de la saison 1978 de F1 s’est déroulée à Jarama). Et oui, la BT46B n’a jamais couru ailleurs qu’à Anderstorp. Enfin, c’est certain que les Brabham BT49 n’ont pas disputé la saison 1978 car elles ne sont apparues que deux ans plus tard !
Mais cet ajout permet d’avoir un peu plus de diversité (le mot est à la mode !) dans le peloton et la “balance des performances” façon AMS2 fait en sorte que ces voitures (les BT49) ne soient pas loin au-devant des autres… Ouf !

La possibilité de replacer les “skins” des voitures nous offre le plateau de la saison 1978 d’une façon très agréable à défaut d’être réaliste (les Ferrari et Ligier sont basées sur la Lotus 79 mais comme le “décor” est bien réalisé, ça passe !). Les casques sont très bien fait et la compétence des pilotes est bien reproduite puisque nous avons systématiquement les Lotus d’Andretti et de Peterson aux avant-postes.

J’ai choisi de rouler à bord de la BT46B (la fameuse “voiture-aspirateur” qui gagna la première et seule course où elle fut alignée) de Lauda, mon pilote préféré.

Dans cette petite vidéo, je ne vous propose que les trois premières minutes sur les 40 que durait cette course. Plus d’explications ci-dessous…

Pas pour frimer !

Alors, tout d’abord, ce n’est pas pour “frimer” que je vous propose cette vidéo car, dans ces 3 minutes, je fais pas mal d’erreurs : je rate mon départ, je me fais bousculer par Andretti après le S du départ, Peterson en profite pour me passer aussi… Et, à la fin du premier tour, je sort super large de la dernière courbe à droite !

Cette grossière erreur aurait pu être la dernière de cette session car ma course aurait pu (aurait dû ?) se terminer là… Heureusement, la chance était avec moi et j’ai pu me remettre en piste sans rien toucher (c’est là aussi qu’on voit que les PNJ – PNJ = personage non-joueur ou adversaire robot ou IA, tout simplement…- d’Automobilista 2 sont particulièrement prudents et attentionnés : personne ne m’a percuté lorsque je suis (mal) revenu en piste !

Ensuite, je continue les conneries car je suis énervé par mon mauvais début de course : “dive bombing” de la mort qui tue pour m’extraire du groupe des poursuivants qui m’avaient pourtant gentiment épargné, “block pass” agressif sur Peterson et le même, un tour plus loin sur Andretti au même endroit (mais ça, on ne le voit pas car la vidéo s’arrête avant…). Tout ça sans compter le nombre de point de corde que je loupe car, bien sûr, je surpilote pour rattraper les deux Lotus !

Par la suite, je me suis enfin calmé et j’ai commencé à rouler propre afin d’épargner mes pneus et de ne pas faire surchauffer mes freins. Et c’est à partir de là que j’ai pu gérer ma course : rester en tête, creuser un peu d’avance (assez peu au final) et rallier l’arrivée sans plus faire de boulette…

Pourquoi seulement 40 mn ?

Selon moi, c’est pile le bon choix de durée : pas trop court, pas trop long (hey, c’est un loisir, ça doit rester du plaisir !). De plus, avec les F1 de 1978, je ne vois pas comment faire durer mes pneus pendant 1h30/1h40 !!
Là, en 40 mn, je dois gérer l’usure des pneus mais ça reste jouable.

Pourquoi les F1 de 1978 ?

C’est vrai, y a plein de choix de monoplaces sur AMS2 mais j’aime pas les modernes (trop d’appuis et moteurs trop “hystériques” !) et, parmi les rétros, j’ai longuement roulé avec les F1 de 1983 mais avec la McLaren Cosworth (ma préférée de cette époque) c’est vraiment dur de lutter avec les turbo !

Avec les voitures de 1978, j’ai un compromis qui me convient : juste assez d’appui pour être -relativement- faciles à piloter (on peut attaquer raisonnablement sans risquer de se mettre au tas à chaque virage) mais qui doivent être menées avec respect… Il faut gérer les pneus et les freins et il faut éviter les surrégimes (surtout lors des rétrogradages) pour ne pas abimer le moteur. Tout cela, ça me convient bien.

Et puis, avec ces voitures, j’arrive encore à être plus rapide que mon fils de 15 ans qui m’atomise avec les voitures modernes !

Et AMS2, c’est vraiment si bien que cela ?

J’ai déjà expliqué dans cet article tout le bien que je pensais d’AMS2 et je continue à affirmer que c’est actuellement la meilleure simulation disponible, surtout pour rouler offline. Quels sont les autres choix possibles ?

rFactor2 : très bonne physique mais graphismes un peu datés et, surtout, bien trop de bugs qui font planter le titre trop souvent (vraiment trop souvent…).

iRacing : le meilleur choix pour rouler online mais le niveau est hyper-compétitif désormais. Les graphismes sont bons mais un peu “plats” et le FFB n’est plus aussi bon qu’il y a dix ans. La possibilité de rouler offline progresse et les IA sont très bien, quasiment du niveau d’AMS2 (j’ai testé de nouveau dernièrement). Mais c’est iRacing : c’est cher et fermé.

Assetto Corsa : très bonne physique avec certaines voitures (la March F1 de 1970 est absolument extraordinaire, vraiment !), physique déroutante avec les autres. Pour ce qui est d’Assetto Corsa Competizione, c’est limité aux GT3 alors, merci mais non merci.

Reste quoi comme autres choix ?
Souvenons-nous qu’on parle ici de simulations… On peut s’amuser avec Gran Turismo ou Forza mais c’est autre chose (rien de négatif ici).

Ce que nous apporte la simulation désormais

Je pratique le SimRacing depuis les années 90, je commence donc à accumuler une certaine expérience… L’immersion progresse encore et toujours à tel point que, au bout de 40 mn de course, je suis épuisé et ne nage à cause de la tension de la concentration nécessaire !

Dans cet article récent, je vous exposais les petits ajouts qui rendent AMS2 encore plus plaisant. Je confirme aujourd’hui : sans le Buttkicker ou sans Crew Chief, ça n’a plus du tout la même saveur… Quand je m’installe au volant, je savoure désormais chaque minute. J’ai vraiment l’impression de pratiquer le pilotage comme aux grandes heures de mes expériences sur monoplace (en 200 et 2001 sur Arcobaleno). Surtout qu’avec la mise à jour 1.5, le FFB d’AMS2 vous permet de parfaitement sentir le sous-virage ou le contraire, c’est bluffant !

Sur YouTube, on peut voir des setup de folie qui font monter l’addition… Certes, c’est impressionnant mais est-ce nécessaire ?
Je ne crois pas : avec un PC solide et un triple-screen raisonnable, on peut déjà se faire très plaisir (OK, ça prend un peu de place, c’est vrai). J’ai amélioré et peaufiné ma configuration pas à pas et sans faire des dépenses excessives. Je privilégie toujours les petites évolutions maitrisées plutôt que les grands sauts dans l’inconnu qui vont vous priver de votre configuration le temps d’arriver à la mettre en place. Car, le vrai ennemi, c’est le temps : le SimRacing réclame du temps pour pouvoir le pratiquer, il faut donc éviter d’être handicapé par une configuration toujours en devenir…

Je viens de le dire, le temps voilà l’ennemi et c’est pourquoi je roule désormais majoritairement offline. Parce que c’est difficile de réunir toutes les bonnes conditions au moment où JE peux rouler… Avec le offline, c’est plus simple : on configure son choix de course et c’est good to go!
Ceci dit, en dépit des progrès des IA (surtout avec AMS2), j’avoue que rouler avec d’autres vrais humains est bien plus excitant mais c’est aussi plus de stress : quand vous touchez un de vos adversaires, ce n’est pas une IA que vous envoyez dans le décor, c’est quelqu’un comme vous à qui vous gâchez la course… nuance.

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