La saison 2022 a démarré, tant en F1 qu’en MotoGP et on peut déjà en déduire quelques éléments. Tout d’abord, la promotion de ces disciplines passe de plus en plus à travers les services de VOD comme Netflix ou Amazon Prime Video.
La série “Drive to survive” qui met en lumière les coulisses de la F1 a d’abord été une très bonne surprise lors de sa première saison qui portait sur l’exercice 2018. Depuis, les autres saisons ont un peu perdu en fraicheur et même en intérêt. La dernière en date a même cumulé les critiques qui lui reproche le côté artificiel des mises en scène.
La bande annonce de la saison 4… va falloir faire mieux que cela désormais !
Soyons clair, ces critiques sont parfaitement justifiées mais il faut aussi dire que c’était déjà le cas dès la saison 2… Bref, l’effet Netflix qui avait boosté l’audience de la F1 (surtout aux USA) est en train de retomber, faut à à un narratif un peu trop tiré par les cheveux.
C’est d’ailleurs le coeur du problème de la F1 : comme le spectacle manque dramatiquement sur la piste, la FOM cherche des alternatives et des substituts et voilà ce que ça donne…
La Dorna qui gère le MotoGP s’est dit qu’elle aussi, voulait profiter de l’effet Netflix en passant un accord avec Amazon Prime Video pour qu’elle aussi puisse avoir SA série… Et cela a donné MotoGP Unlimited…
La bande annonce de MotoGP Unlimited… si vous avez accès à Prime Video, regardez ça !
Cette fois, c’est bien mieux que “Drive to survive” mais il faut dire que, le spectacle, c’est pas cela qui manque au MotoGP !
Rien d’artificiel dans “MotoGP Unlimited”, bien au contraire : la série permet de découvrir des aspects importants et pourtant ignorés de ce “cirque mécanique” comme le travail des commissaires de piste (sans eux, pas de course !) ou ce qui se passe dans la cabine du réalisateur TV (première fois que je peux enfin voir cela, bravo !).
Bref, pour un coup d’essai, c’est un coup de maitre : la série est bien réalisée, bien rythmée et bien filmée, à dévorer sans restriction.
Cependant, le MotoGP tente d’évoluer comme la F1 et ça, c’est vraiment pas bon !
En dehors des règlements techniques à “géométrie variable” (l’interdiction récente du correcteur d’assiette inventé par Ducati, voir à https://www.paddock-gp.com/motogp-les-ride-height-devices-sont-interdits/), c’est surtout l’inflation du nombre de courses qui commence à poser problème. Pour la saison 2022, il n’y pas pas moins de 21 Grands Prix au programme !
Du jamais vu. Dans les années 60, il y avait douze Grands Prix puis s’est monté à quinze dans les années 70. Là, on dépasse les vingt… Et on l’a déjà en F1 lors de ces récentes années, les saisons à rallonge n’apportent rien.
Pire, on essaye de fonctionner en flux tendus au niveau de Grands Prix qui se déroulent à de grandes distances les uns des autres. Et, ce qui devait arriver arriva : ce week-end, le GP d’Argentine a bien failli ne pas avoir lieu à cause d’un problème d’avion cargo en panne en Afrique… voir à https://www.paddock-gp.com/motogp-argentine-branle-bas-le-combat-a-mombasa-pour-rien/
Pour le moment, ce genre de mésaventures est un cas isolé mais, si on continue ainsi, d’autres surprises (genre “mauvaises surprises”) sont à craindre. Le MotoGP n’a pas besoin de multiplier les courses pour nous plaire.