Les avantages du livre numérique

Voilà un billet qui va en faire hurler quelques-uns… Oui, aujourd’hui, je vais lister les avantages du livre numérique sur le livre papier (et, oui, j’admet que l’inverse est également possible : écrire un billet sur les avantages du livre papier sur le livre numérique comme de pouvoir le prêter ou l’offrir mais même à ce niveau, ces différences vont progressivement s’effacer puisqu’Amazon vient d’annoncer un système de prêt de ces titres pour le Kindle).

Certains vont hurler car, pour une raison qui m’échappe, le livre papier est sacralisé. Selon moi, c’est absurde. J’ai beaucoup d’affection pour certains livres de ma bibliothèque, c’est vrai mais c’est rapport à leurs contenus, pas au fait qu’il soit fait de papier !

Les supports évoluent, changent, disparaissent car c’est bien le contenu qui compte. Les morceaux de musique étaient sur disques vinyls, ils sont passés sur CD et, désormais, sont complètement dématérialisés et ça change quoi ?

J’écoute toujours les mêmes et avec autant de plaisir. Pareil pour les films, les DVD actuels ont quelle espérance de vie désormais ?

Bref, revenons aux livres et voici la liste des avantages que je vois pour les supports numériques versus les supports papiers :

1- on peut emporter sa bibliothèque avec soi

Quand on part en voyage, on peut emporter 2/3 livres avec soi mais, au-delà, ça devient tout de suite nettement moins pratique… Le lecteur numérique est aux livres ce que le lecteur MP3 est aux disques : la liberté liée à une grande capacité d’emport. Sur mon kindle, j’ai déjà plusieurs dizaines de titres (principalement des PDF d’ailleurs mais là n’est pas le sujet). Sur mon Cybook, c’était pareil et c’est grâce à sa capacité que j’ai pu emporter avec moi partout et lire “l’histoire de la révolution française” par Adolphe Thiers en 20 volumes… Ving volumes, vous imaginez cela en support papier ?

2- la lecture est confortable

Oui et il ne s’agit pas seulement de lisibilité (encore que l’argument lisibilité est seulement valable pour les lecteurs basés sur le procédé Epaper, voir à http://fr.wikipedia.org/wiki/Papier_%C3%A9lectronique). Car s’il y a bien un truc que je n’aime pas avec les livres papiers, c’est de devoir les tenir à deux mains (sinon, l’effet mécanique d’une reliure rigide tend à refermer le livre…) !

Je ne suis pas le seul à être dérangé par cette posture obligatoire (sauf à “casser” franchement la reliure ce qui peut entrainer d’autres problèmes comme la perte de pages…) puisqu’il existe même des accessoires pour tenir le livre en position sans qu’il puisse se refermer accidentellement. Passons aussi rapidement sur la nécessité d’un marqueur physique pour repérer le point de lecture, le lecteur numérique gère tout cela bien mieux.

3- un système de référence embarqué est présent à tout instant

Sur le Kindle, on peut avoir la définition d’un mot simplement en plaçant le curseur devant lui et l’entrée correspondante du dictionnaire s’affiche (un simple résumé sur 2 lignes mais on peut avoir plus simplement en appuyant sur une touche). Précisons tout de même que, pour le moment, il s’agit du dictionnaire anglais (Oxford Dictionary of English) puisque le Kindle n’est pas encore “francisé”, loin de là !

Sur l’iPad (application iBooks), c’est encore mieux : on le choix entre le dictionnaire ou wikipedia.

Quand on lit un livre en anglais (ce qui est mon cas en ce moment avec “State of fear” de Michael Crichton sur mon Kindle, voir à http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tat_d’urgence_(roman)), c’est carrément pratique et j’y fais appel assez souvent…

4- la prise de notes est facilitée

Le Kindle est équipé d’un clavier. Avant de le recevoir, je me demandais si cela était bien utile… Désormais, je ne me pose plus la question car je l’utilise, tout simplement !

Grâce à ce clavier et à la gestion des notes intégrée au logiciel, la prise de notes est facile et il est ensuite simple de parcourir ces notes et de les gérer. Dans le cadre de la relecture/corrections d’un livre, je peux dire que c’est d’une grande aide comme je viens de la vivre avec notre livre sur l’histoire de l’informatique…

5- l’achat de titres est facilité et la livraison est immédiate

Bon, une fois de plus on est dans la satisfaction de la pulsion immédiate qui caractérise si bien notre société de consommation !

Mais on doit admettre qu’il est tout de même bien agréable de ne pas avoir besoin d’attendre sa livraison par la poste pour commencer la lecture d’un titre qu’on vient de commander !

Ce côté achat presse-bouton est sans doute critiquable dans son principe mais bien pratique dans son application, j’avoue…

6- il est possible de lire des extraits avant d’acheter un nouveau titre

Alors ça, c’est un vrai plus, sans conteste !

Pourvoir télécharger gratuitement le ou les premiers chapitres d’un ouvrage pour l’évaluer, voilà qui va dans le bon sens. Du coup, on évite une bonne partie des déceptions (pas toutes car certains titres commencent bien et partent en vrille après !).

7- la “lecture sociale” devient possible

Sur le Kindle, on peut consulter les passages les plus souvent soulignés (view popular highlights) par les autres lecteurs. Ce n’est pas encore grand chose mais imaginez ce qu’on va pouvoir faire en creusant cette direction. Là, le livre numérique a un boulevard devant lui, on ne sait simplement pas à quelle vitesse les acteurs de ce marché vont être capable de l’exploiter…

8- l’auteur va pouvoir interagir avec ses lecteurs

Là, c’est à prendre au futur car ce n’est pas encore vrai sauf rares exceptions (il y a quelques auteurs qui ont choisi de diffuser leurs livres à travers des applications spéciales afin d’y inclure un forum par exemple et ainsi établir un lien interactif avec leur lectorat). Ici encore, c’est comme pour le point #8, ça va prendre du temps mais c’est une dimension qu’on va voir grandir, inévitablement et où seul le livre numérique peut aller…

9- le prix des titres est inférieur aux versions papier

Sur ce dernier point, il faut avouer que ce n’est pas toujours vrai : sur Amazon, on trouve désormais des livres en version Kindle qui sont au même niveau de prix que les versions papier (une évolution assez mal reçu d’ailleurs… Le NYT l’évoquait dernièrement). Autre point important qui réduit un peu l’intérêt de ce 9ème avantage, c’est que le différentiel de prix (entre version numérique et version papier) n’est pas aussi élevé qu’il le devrait et c’est particulièrement vrai sur l’offre venant des éditeurs français… On peut dire que ces derniers “font de la résistance” vis-à-vis de ce nouveau marché et c’est une attitude que j’ai du mal à comprendre…

Pour conclure, même si je pense que le livre numérique présente bien tous les avantages listés ci-avant, il faut tout de même avouer qu’il ne représente encore pas grand chose sur le marché français… Alors que la place du livre numérique est déjà bien ancrée sur le marché US, on doit dire que, chez nous, on en est encore qu’au début.

Ce contenu a été publié dans Livres. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

4 réponses à Les avantages du livre numérique

  1. Xavier dit :

    Bonjour,

    Merci pour cet article. Il présente les avantages du point de vue du lecteur (principalement)
    Y a-t-il des avantages également pour l’auteur. Je pense notamment au processus d’édition?

    D’avance merci

    Meilleures salutations

  2. alefebvre dit :

    @Xavier : ah, voilà une bonne question !
    Oui, il y a des avantages aussi au niveau de l’auteur… Pour faire court, le numérique est la voie royale pour l’auto-édition !
    Si vous n’avez pas à passer par la case “imprimeur”, tout est plus facile et moins cher. Pour la distribution aussi, c’est plus facile et moins cher… Bref, sur tous ces plans, le numérique, c’est mieux également pour l’auteur.

  3. Chikli Baptiste dit :

    Bonjour,

    Etudiant à EM Grenoble responsable centre de profits, community manager au sein d’une grande multinationale (Grundfos) et passionnée par les musée, j’ai pour projet de créer un musée sur les réseaux sociaux, notamment les plus influents tels que Viadeo, Facebook, LinkedIn, Youtube et 6nergies qui fait bien évidement parti de l’histoire des réseaux…

    Mais sans collections, pas de musée, et c’est pour cela que je vous contact…
    C’est un projet de grande ampleur que j’aimerais tout d’abord monter sur Lyon et si cela fonctionne vraiment bien, le délocaliser sur Paris.
    Le but étant de créer une sorte de mémorial sur les réseaux, mais également un espace d’information sur la création et le développement de ceux-ci pour les étudiants, les chercheurs d’emploi et les responsable e-commerce, e-marketing, community manager…

    Je vous contact donc pour savoir si vous avez quelques outils à m’envoyer tels que outils publicitaire (stylo, cahier, tshirt, brochures, cartes de visite de CEO ou responsables…) ou des livres, des dessins, archives de création, photos, vidéos, historique, témoignages… en sommes tout ce que je pourrais utiliser dans le musée.
    Pour l’instant je regroupe ce que je peux avoir avant de rechercher un lieu car tout dépendra des fonds de la collection.

    Merci de faire remonter ce message aux personnes compétentes de me répondre à ce sujet.

    Je reste à votre disposition.
    Cordialement,
    Merci de me contacter par email

  4. Mobilivres dit :

    Un avantage auquel on ne pense pas toujours pour le livre électronique : il permet de lire sous l’eau ! Voir ce billet sur le blog de Mobilivres.fr : http://www.mobilivres.fr/blog/2011/09/nemo-et-les-ebooks

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *