Les 12 heures de Sebring 1970 avec Valentin

Après presque 3 ans d’attente, le mod WSC70 vient enfin de sortir il y a deux semaines, apportant à rFactor les fabuleuses Porsche 917, Ferrari 512, Lola T70 et tous les autres monstrueux prototypes de la saison 1970 !

Ce mod est très critiqué par certains mais je dois dire que, après une petite période d’adaptation (et surtout en suivant leurs conseils de réglages concernant le volant…), j’adore quasiment sans restriction.

Donc, je me suis mis en tête de refaire une des courses de cette fameuse saison… Et pourquoi pas les 12H00 de Sebring ?
12H00, c’est moins long et moins ambitieux que les 24H00 du Mans par exemple et ça consituera un bon entrainement pour la fameuse classique qu’on va sans doute disputer en octobre prochain. L’idée était aussi de faire cela avec mon fils Valentin (17 ans) qui est un pilote prometteur, un bon SimRacer.

Certes, l’endurance n’est pas vraiment dans la mentalité de Val qui préfére foncer d’abord et réflêchir après mais, justement, cela allait permettre de le former à cette rude discipline.

Voici une courte vidéo qui résume l’ambiance de notre course à Sebring (juste deux minutes) :

Et voici le récit de notre “épopée”…

Après une bonne qualif (la pole avec 2.43.679), j’ai pris le volant pour le premier relais. J’ai calculé que nous pouvions rouler 1H30 ce qui va faire huit relais en tout.
Je pars en pôle mais la 917 de Siffert roule comme une balle et me double avant même la fin du premier tour !
Je reste derrière sans trop de problème tout en gardant à distance la Ferrari 512 de Ickx qui n’est pas sur le même rythme que Siffert. Je reprend la tête au 5ème quand nous commençons à rejoindre les premiers attardés. En suivant ainsi la 917, nous roulons vite puisque je signe le meilleur temps en 2.45.8 alors que les réservoirs sont pleins.
A partir de là, le relais se déroule comme prévu, je reste devant la 917 quand j’arrive à éviter de me faire prendre au piège par les attardés (ça m’est arrivé une fois à l’entrée du S) et je repasse devant quand c’est elle qui se fait piéger… A partir du 20ème tour, je sens que les pneus commencent à être usés puisque notre P312 glisse beaucoup plus. Les temps au tour s’en ressentent mais tout le peloton a baisser son rythme et je reste en tête facilement.
Valentin vient me voir de temps en temps et il est rassuré par la situation favorable. Alors qu’il ne me reste que 5 ou 6 tours à boucler avant de passer le volant, je tombe sur un gros paquet d’attardés qui occupe toute la piste… Prudent, je ralentis pour ne pas me retrouver au milieu en plein virage et je double le tout en souplesse à l’accélèration. Dans la grande ligne droite, je ne vois qu’une voiture en point de mire… Mais au moment où j’arrive dessus juste avant le freinage, il s’avère que c’était un petit train qui se déploie et bouche la piste (3 de front !) alors que j’arrive dessus à 290 km/h !
Pas la place de passer alors que j’ai déjà entamé mon freinage… Je crois voir une possibilité de passer à gauche en frolant le rail, je tente et… Bing !
Je me suis mangé le rail fort, trop fort !
C’est malin… La voiture est out : roue ar gauche d’arrachée, je ne peux même pas rentrer aux stands pour réparer. Concertation avec Valentin : nous n’arrivons pas à avaler le fait que nos 12h00 se soient terminées aussi vite !
Du coup, on décide de relancer le départ mais, cette fois, c’est Val qui prend le volant au départ.

Avec Val aux commandes, le scénario est à peu près le même sauf que lui arrive à garder la 917 (celle de Rodriguez cette fois) derrière lui et lui aussi fait le meilleur temps en 2.45.467. Val prend un grand plaisir au volant et ça se voit : il cartonne tour après tour et reste solidement accroché à la tête de la course.
Quand Val me passe la voiture après 1H30 de course et 32 tours, je peux ressortir des stands en tête au nez de la première 917. Je peux creuser un petit écart de 4 à 6 secondes au fil des tours jusqu’à ce que les gros 5L s’arrêtent pour ravitailler de nouveau. Du coup, notre avance bondit à la minute pleine mais s’errode vite car les 917 mènent un train d’enfer pour remonter (Siffert bat le record du tour en 2.44… alors que je tourne plutôt sur une base de 2.48…). Du coup, mon avance n’est plus qu’une cinquantaine de secondes au moment de céder le volant et Val repart en seconde position en sandwitch entre les deux 917 (avec quelques secondes d’écart entre chaque).
Pendant mon relais, la course a commencé à faire des ravages : deux Alfa 33 ont explosé leur moteur coup sur coup quasiment devant moi. On voit pas mal de voitures cabossés aussi. L’ambiance est magique : entre les flammes au rétrogradage des grosses Corvettes et l’ombre du dirigeable GoodYear qui masque les détails de la piste au grè de ses déplacements, on en prend plein les yeux et on a tout pour s’y croire !
1H30 au volant, c’est assez long surtout qu’on est pas mal secoué sur les bosses de Sebring (la “piste” de Sebring -une ancienne base de l’USAF en fait- est constituée en partie de grande plaque de béton qui se sont disjointes avec le temps…) et le SimCom Motion nous le fait bien sentir. J’avais terriblement envie de pisser au bout de mon premier relais et je me suis arrêté aux stands avec soulagement !
Le second relais de Valentin a été mené “tambour battant” car Val ne sait pas être patient, il ne sait qu’attaquer (c’est de son age !)… Valentin a donc bataillé pendant presque une heure trente pour reprendre la tête et la garder. Au moment où il allait enfin ravitailler et alors que j’étais à côté de lui prêt à le relayer, il manqua le freinage de l’épingle et pulvérisa notre belle P312 contre le talus… Chacun son tour !
Après un peu plus de cinq heures de course, nous avons pris la décision d’en rester là. Déçus bien sûr mais aussi heureux d’avoir pu partager ensemble des moments aussi magiques… Donc, c’est sûr, on va remettre cela bientôt (je pense aux 24H00 de Daytona par exemple, toujours en version 1970…).

Voilà à quoi ressemble le Simracing tel que je le décris dans mon livre dont voici l’annonce par l’éditeur => http://www.pearson.fr/livre/?GCOI=27440100036830

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8 réponses à Les 12 heures de Sebring 1970 avec Valentin

  1. Dim dit :

    Je n’avais pas envie d’installer ce mod mais cet article me motive.

    Merci Alain 😉

  2. Assunta dit :

    Olala… comme tu sais donner envie toi ! J’ai juste envie de dire : “Tripant” bien que ce terme soit tout à fait inhabituel chez moi.
    Merci Alain…. Vraiment.

  3. Kjeldorius dit :

    Excellent le petit résumé !!! J’adore on s’y croirait et ça donne envie de tester le mod même s’il est critiqué par un certain nombre.

    Par contre, je pense que le siège vibrant permet de mieux “accrocher” au mod grâce à un ajout de sensations que tout le monde n’a pas et donc, voilà pourquoi des personnes peuvent trouver le mod fade uniquement avec les sensations d’un volant…

    Bravo pour la vidéo également 😉

  4. Dim dit :

    Alain, ce lien endurance pourrait t’intéresser : http://www.l2rteam.com/Accueil/tabid/37/Default.aspx

  5. alefebvre dit :

    @Dim
    Oui, je connais cette course mais je croyais y être inscrit… Je constate que ce n’est pas encore le cas et je vais voir directement avec Patrick pourquoi je ne peux poster notre inscription sur le forum…

  6. Thierry Filho dit :

    Mon ami, tu aurais au moins te préparer avant d’être filmé !!
    Plus sèrieusement c’est top et Clément l’a regardé avec moi et m’a demandé quand nous pourrions le faire. Non seulement tu partages des moments magiques avec Val et en plus tu profites de ta passion.
    Take care my friend

  7. Johannes dit :

    Je rêve ! tu utilises les palettes pour changer les rapports ???

  8. alefebvre dit :

    @Johannes
    ben vi, le levier du G25 est merdique comme feeling et il est pas fixé de façon assez rigide sur mon SimCom pour que ça soit utilisable (même la vis serrée à fond !)…
    Donc, recours aux palettes inévitable.

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